- “ Les actes paraissent donner raison à Mr. Doire, mais si on s’en rapporte au plan cadastral et au plan d’alignement des rues, on constate que la partie C de Mr. Doire ne devrait pas avoir précisément la forme indiquée dans sa protestation. Au surplus, il résulte des déclarations de certains anciens habitants du pays que la place communale A du plan de Mr. Doire était plus étendue et que le passage des précédents propriétaires se faisait du côté du pan coupé figurant au plan cadastral ...”
À ses yeux, il est évident que pour leur commodité, ces derniers ont redressé le passage en question “au détriment du terrain communal”.
Il précise que la commune “n’a nullement l’intention de plaider avec Mr. Doire mais il voudrait savoir si “elle pourrait rentrer en possession du terrain qui lui a été enlevé. dans ce cas elle proposerait un échange de pareille quantité, au bout de son jardin, à l’angle des rues.”
Quand on voit la configuration des lieux actuels, on constate que cet échange n’a pas eu lieu puisque le mur du jardin ne suit pas la courbe exacte du carrefour. Le maire du moment aurait dû se douter que l’on ne joue pas impunément avec le foncier, surtout si les limites en sont imprécises. En cette matière, la prudence qui va de pair avec le respect du sol, est plus qu’une qualité nécessaire : une vertu indispensable...
Lors de cette réunion du 30 avril, les autres solutions sont envisagées.
- Au cimetière ? “ la majorité de la population est hostile au projet d’érection du monument à cet endroit parce qu’il est détourné et éloigné du pays”.
- À l’emplacement qu’il occupe actuellement? Le conseil n’est pas chaud : “ < il > se trouve en contrebas d’un chemin en déblai qui y déverse les eaux en abondance et l’inonde fréquemment en le couvrant de terre d’alluvion.” On voit que ce problème récurrent ne date pas d’hier ... .
- Sur une étroite “place publique” (en réalité une étroite bande de terrain pentu, en face de chez M. et Mme. Breitner-Toulouse, où se trouve encore le petit local “du corbillard” ? “<mais il > est occupé par le logement de la pompe d’incendie, logement en mauvais état il est vrai, mais qu’il faudrait démolir pour y substituer le monument”.
Le conseil porterait volontiers son choix sur un autre lieu. Mais un constat s’impose : “Aucun emplacement ne serait plus propice que le terrain communal en face la maison de M. Doire, parce qu’il est au carrefour des quatre principales rues du pays.”
À l’issue de cette réunion, aucune décision n’est prise. Le conseil se contente d’approuver à l’unanimité l’enquête faite en réponse à la protestation de Mr. Doire...
On laisse les esprits se calmer et, un mois plus tard, nouvelle session extraordinaire, le 21 mai. Il faut trouver une solution au problème.
“ Mr; le Maire fait connaître au conseil qu’il y a lieu de choisir l’emplacement pour y ériger le monument commémoratif et en outre il fait connaître qu’il y a trois places destinées à cet effet.
1°- la place publique dite le Terrier. (Ce sera la solution retenue. Il semble que l’on ait oublié la dénomination première de cet endroit)
2°- la place publique dite emplacement du logement de la pompe à incendie. (Il s’agit de l’ancien local)
3°- une place offerte par M. Bonnet Arthur “. (Il s’agit du grand-père de Mme Bernadette Givry. Je n’ai pu le localiser).
Le vote qui va se dérouler va exiger trois tours. En voici le résultat :