Pourtant, à cause d’un problème de bornage, le problème est loin d’être réglé car le conseil municipal va rencontrer une rude opposition... Ce sera celle de Monsieur Doire, le propriétaire de la maison appartenant aujourd’hui à M. et Mme Lonjarret. Dès qu’il est au courant, il proteste. Dans un premier temps, il n’est sans doute pas entendu par les élus puisqu’il expose la situation dans une longue lettre à Monsieur le Préfet de l’Aube, dont les services accusent réception le 21 janvier 1921 avant de la communiquer au maire de Bucey-en-Othe.
Pour bien comprendre les termes de la querelle qui se lève, il faut se référer au plan de l’époque, qui est encore celui de 1841 et qui se trouve aux Archives Départementales.
- de nommer une commission de deux membres qui sera chargée de passer à domicile pour solliciter les Bucetons et recueillir les participations.
Sont nommés M. Fromont Louis à la majorité absolue et Bérost Onésime par le bénéfice d’âge (sic)
Une simple plaque commémorative devrait donc suffire, et sa dépense ne pèsera pas sur le budget communal.
Y eut-il des protestations devant la modestie du projet ? Toujours est-il qu’il fit rapidement place à un autre dans le courant de l’année. Nous n’avons pas retrouvé la délibération formelle mais la suite va l’expliciter. Le conseil ayant renoncé à la pose d’une plaque décide qu’un Monument aux Morts commémorera le sacrifice des enfants de Bucey. Et il choisit l’endroit où il sera érigé : à la croisée des deux voies principales de la commune, là où se trouve actuellement l’abribus et la boite aux lettres de la Poste.
Janvier 1920.
Voilà un peu plus d’un an que la guerre est terminée, six mois qu’a été signé le traité de Versailles entre les belligérants. Un million trois cents mille soldats “Morts pour la France”, plus de quatre millions de blessés. À Bucey, 300 habitants, treize jeunes hommes sont tombés au combat.
“Plus jamais ça”, diront les rescapés.
Dans un grand élan patriotique les communes de France vont vouloir honorer le nom de tous ces jeunes gens tombés au cours des quatre années de conflit.
À Bucey-en-Othe, comme ailleurs, l’initiative appartient au Conseil Municipal. Les Bucetons sont-ils près de leurs sous ? Toujours est-il que leurs élus envisagent ce que l’on pourrait appeler un projet minimaliste.
Le 8 janvier 1920, ils sont réunis en session extraordinaire sous la présidence du nouveau maire, Arthur Jaillant, qui succède à Léon Bernaudat.
“Extraordinaire”, car il n’était prévu que quatre réunions ordinaires par an. Tout problème particulier, délicat, grave, était abordé en dehors de ces quatre réunions.
À l’invitation du Maire, le Conseil municipal, à l’unanimité, décide :
- d’ouvrir une souscription publique dans la commune pour l’achat et pose d’une plaque commémorative aux Enfants de la Commune qui sont morts pour la France pendant la guerre 1914-1918;
Le monument aux morts de la grande guerre
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