L’acquisition du terrain de 8 ares 44centiares appartenant à Bruno Flogny marié à Clothilde Toulouse se fit moyennant une somme de 1600 francs.
Il est bien précisé que :
« Aussitôt que le nouvel emplacement aura été disposé à recevoir les inhumations, le cimetière actuel sera fermé et restera dans l’état où il se trouve suivant les prescriptions des articles 8 et 9 du décret du 23 prairial an XII» (12 juin 1804)
Le temps devait faire son œuvre et au XXème siècle il ne resterait plus une trace du vieux cimetière. Mais cette clause respectait une sensibilité toujours vive de nos jours lorsqu’il s’agit de toucher à une sépulture. On verra plus loin que la municipalité reste attentive à respecter les textes qui régissent les procédures de reprises.
Cependant, quarante ans plus tard, l’ancien cimetière n’est plus qu’une friche, close d’un grillage. Sur la carte postale, on ne distingue pas les restes des tombes s’il y en a encore.
Est-ce une partie du socle de la grande croix qui demeure actuellement ?
Prise sans doute à la même époque, le nouveau cimetière avec des tombes modestes. Un monument de pierre mais surtout des croix de bois. Y eut il exhumation de certains corps ? Je n’ai pas trouvé de document qui y fasse allusion.
En 1913, une extension du cimetière est prévue. M. Flogny est vendeur d’une parcelle en prolongement de celle acquise en 1869. Mais, centralisme oblige, le Préfet répond en ces termes au maire de Bucey-en-Othe :
1° - il n’appartient pas au Préfet de déclarer d’utilité publique l’agrandissement du cimetière.
2° - Cette déclaration ne peut être prononcée que par décret présidentiel, sur la production, par la commune, d’un dossier spécial... et après en quête... dans les formes prescrites par l’ordonnance du 23 août 1835.
(C’est le Préfet qui souligne)