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Village et hameaux en1743
Notre histoire
Dans la seconde moitié du XIXème siècle tout un pan du patrimoine de Bucey a disparu. Sottise des hommes ? Air du temps ? D’un temps où la notion même de patrimoine était étrangère à la mentalité. Il faudra attendre un siècle pour que les villages aient conscience que tout fragment du passé, modeste édifice, vieux plan ou registre, nous rattache à l’histoire et mérite d’être conservé.
Quelqu’un était en avance sur son époque. J’en ai rendu compte très largement dans le Bulletin Communal Spécial de mai 2002 : Pierre Louis Célestin Douge (1852-1870) curé de Fontvannes se promenait dans les ruines qui bordaient le Chemin de Saint-Phal, entre Bucey et le Grand Chaast. Il notait : restes de murailles. , atrium ruiné, matériaux provenant de monuments gallo-romains, échantillons de tuiles, de mortiers de couleurs, restes de fresques.
 
La sottise ? Il la relevait. Il s’en indignait :
“Toutes ces anciennes substructions qui paraissent s’étendre assez loin et forment un grand nombre de chambres ont été démolies par le propriétaire du terrain où elles se trouvaient. Elles ont servi à construire une maison avec ses dépendances au Plessis ou Petit-Chaast.
Ce champ si riche de ruines est considéré comme une carrière au service de quiconque a besoin de matériaux à bâtir car plusieurs particuliers, même de Fontvannes, en ont acheté pour servir aux constructions qu’ils avaient à faire. Cependant ce champ, où plutôt la contrée où se trouvent ces vieux restes est loin d’en être épuisée. Seulement il faudrait que les fouilles fussent faites avec plus d’intelligence. Peut-être trouverait-on des médailles qui pourraient mettre sur la trace du temps où ces monuments auraient péri.”
Boucles méro
Un patrimoine évanoui
Un demi-siècle plus tard, le «Petit Troyen» rapportait que Monsieur Flogny-Parisot avait découvert au lieu-dit Chaud-Midi un sarcophage contenant quelques ossements présentant « un intérêt certain pour les chercheurs à venir ».
Le chercheur ne serait qu’un chercheur de trésor. Un sieur Cottel entreprenait des fouilles sur cette propriété privée. Installé pendant deux mois à l’auberge avec sa femme et trois ouvriers, « moyennant une redevance importante aux propriétaire » (cf Séance de la Société Académique du 21 juin 1912) il exploitait une parcelle de quinze ares au nord du chemin dit « voie des Romains » (Chemin de Saint-Phall).
Dans une correspondance datée du 8 juillet 1912 à destination du baron Diergard, un collectionneur allemand; Monsieur Cottel - qualifié par ailleurs de « trafiquant d’antiquités, escroc et faussaire » - indique être « depuis 6 semaines à Bucey-en-Othe dans l’Aube < ...> Le cimetière est vaste mais en majeure partie c’est du carolingien. Dans une quinzaine j’aurai fini le méro... j’ai trouvé quelques beaux objets.»(*)
La Société Académique émue, dépècha sur place un de ses membres afin de constater les dégâts ...
«Vingt sarcophages, dont un seul entier, ont été mis à jour, mais il est impossible de savoir ce que l’opérateur a pu trouver et emporter, celui-ci ayant coutume d’éloigner les ouvriers dès qu’il avait découvert un cercueil et de recueillir lui-même ses trouvailles dans un drap soigneusement replié. Étant donné les frais qu’il s’est imposés, il est vraisemblable que ces fouilles ont dû être fructueuses, si l’on en juge par le prix fort élevé qu’aurait été vendu, dit-on, entre autres objets, un vase en verre ».
Ce fut au cours de ces fouilles que furent découverts des objets précieux qui reparurent en 1936, lors d’une vente à l’hôtel Drouot. La Société Académique gérait alors le Musée Saint-Loup. Son président regrettera que les moyens financiers de la Société n’aient pas permis d’enchérir afin de récupérer ces objets précieux issus du terroir de Bucey-en-Othe.
Ils sont ainsi décrits.
« Une grande boucle de ceinture en fer damasquiné d’argent et deux petites boucles du même genre, de l’époque mérovingienne, indiquées comme provenant d’une tombe découverte en 1911 à Bucey-en-Othe (Aube) et qui faisait partie de la collection C.Cote, ont été vendues à l’Hôtel Drouot le 4 décembre 1936. Ces objets n’ont pu être acquis pour le Musée, les enchères ayant dépassé la somme pour laquelle un ordre d’achat avait été donné au commissaire-priseur. Le catalogue de la vente de la collection contient une planche reproduisant les boucles en question. »
Un historien, monsieur Cédric Le Provost, s’est intéressé récemment à ces objets. Il a pris l’attache de la société Académique de l’Aube et signale en avoir retrouvé la trace en consultant le catalogue de la vente Drouot du 4 décembre 1936, à la bibliothèque des Arts Décoratifs. L’objet premier de ses travaux était la plaque-boucle de Bucey-en-Othe du Musée d’Archéologie Nationale dont il m’a aimablement communiqué la photo placée sous le titre de cet article.
Avec son agrément, je suis heureux de les porter à la connaissance de celles et ceux qui s’intéressent à l’histoire du village. Comme moi, ils se poseront la question : à qui ces plaques boucles remarquablement damasquinées ont-elles appartenu ? Un riche habitant du village ? Un voyageur égaré sur nos terres et inhumé dans ce cimetière à l’époque mérovingiennes (Vème / VIIIème siècles) ?
N’étant pas archéologues, contentons-nous de laisser vagabonder notre imagination sur les flancs de Chaud-Midi, tout au long du chemin des Romains ...
*Cité par Monsieur Le Provost.
 
Robert Poisson
novembre 2012
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