L'histoire de la commune de Bucey en Othe

Au siècle dernier le chemin de Saint-Phal était encore appelé par les anciens Bucetons « voie des Romains». Non loin de là, des vestiges ont été découverts en 1910 et identifiés comme les restes d'une nécropole mérovingienne.

Au moyen-âge, parmi les nombreux seigneurs qui se sont succédés sur ces terres, nous retiendrons le nom de Garnier 1er et de son épouse Milisende qui, de 1180 à 1191, par le biais de diverses donations à l'abbaye de Saint-Loup à Troyes réussissent à détacher Bucey de Thuisy et font du village une paroisse à part entière.

Au XIVème siècle, Jean, grand veneur du Duc de Bourgogne tient en « fief la rivière et un tiers des terrages ». Au XVIème siècle, Anne de Montmorency, connétable de France se rend acquéreur de la terre de Bucey. En 1766, suite à des alliances, celle-ci passe à Pierre François de Mesgrigny Comte de Villebertin-Moussey, Vicomte de Troyes, chevalier de Malte, maire de Troyes. Il sera choisi comme président de l’assemblée du baillage tenue pour la nomination des députés aux Etats Généraux de 1789. Cette même année on retrouve dans les « cahiers de doléances » la signature de vieilles familles bucetonnes : les Bonnemain. Flogny, Genneret, Toulouse... Jean Thomas Bonnemain, dont la rue principale du village porte le nom, est élu député à la Constituante et traversera la période révolutionnaire sans problème.

Avec le gendre des Mesgrigny, François-Louis Marquis de Réault, la lignée des derniers seigneurs de Bucey en Othe s'éteint après la Révolution. En 1829, le château qui avait toujours appartenu à des familles nobles est cédé à un roturier notaire à Estissac dont héritera la famille Douine...

Bucey est fièr de son patrimoine: son église Saint-Jacques présente les caractéristiques architecturales des églises champenoises du XVIèeme siècle. Elle occupe semble t’il l'emplacement de la chapelle de l’ancien château-fort. A l’intérieur on découvre entre autre des statues de l'école champenoise, des vitraux et depuis 2008 un vitrail moderne, offert par d'anciens habitant du village.

Dans la vallée s'élève une ancienne demeure fortifiée du XVIème, ferme autant que château, entourée de ses douves et tout près le « lavoir des Roises » alimenté par le ru de Bucey, lieu de promenade et aire de pique nique aménagée. Sur la route de Vauchassis on découvre le remarquable colombier du Grand-Chaast. Cet édifice, privilège seigneurial, aujourd'hui restauré tient toute sa place dans le petit patrimoine rural.

Bibliographie : Ecrits et recherches de Robert POISSON

Livre «notre pays d’Othe» de J.MARTEL et J.VELUT

Notre histoire

Selon certains historiens, son nom viendrait du latin : « le bois » ou « le buisson ». Pour d'autres érudits, ce lieu a pour étymologie le nom d'un propriétaire foncier romain du Grand Chaast nommé « Buccius ».

Plusieurs milliers d'années avant Jésus-Christ, le site de Bucey est déjà habité. En font foi les nombreux outils et pierres taillées trouvés dans les champs lors des labours. À l'origine ce serait sans doute le Chaast qui aurait été le site gallo-romain. Ce vaste domaine agricole, une « villa » selon la dénomination latine, nommée Ville-les-Chaast, serait devenu agglomération et paroisse sous le patronage de Saint-Rémy. C'est seulement à la fin du 12éme siècle que Bucey-en-Othe aurait eu la primauté en devenant paroisse au détriment de ce qui n'était plus que son hameau.

Le vieux Bucey

Bucey en Othe et son histoire

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