Si les pompiers d‘Estissac, Fontvannes, Messon, Vauchassis prêtent main forte aux habitants de Bucey, on remarquera l’absence de la compagnie du village. Pourquoi, vous direz-vous ? C’est que ce 31 août 1921, et depuis bien longtemps, Bucey n’a plus de pompiers
Exactement depuis le 14 décembre 1901, quand le conseil municipal a voté, par 6 voix et 3 abstentions, la suppression de la subdivision des sapeurs-pompiers et l’annulation des crédits qui lui avaient été attribués au titre du budget 1902.
La cause ? Je l’ai exposée dans le numéro 10, janvier 1997, du Bulletin Municipal :
«Considérant que les dissentiments et le désaccord entre l’officier des pompiers et le conseil municipal et que réorganiser une compagnie nouvelle serait maintenir et proroger la division qui existe …».
Dissentiment, désaccord, division : les mots sont forts.
En remplacement le conseil municipal décide la création en 1907 de «donneurs d’alerte».
La situation perdurera un quart de siècle. IL faudra encore attendre de nombreuses années après l’armistice de 1918 pour que le Préfet s’attelle au problème. Le maire sera alors disposé à suivre ses recommandations. Mais c’est avec une prudente sagesse qu’il exprimera son avis «qu’il conviendrait peut-être d’attendre le résultat des prochaines élections municipales».
Après deux convocations sans effet, le quorum n’étant pas atteint, le maire Arthur Jaillant prend le taureau par les cornes. Alors que la réunion du 1er avril n’a pu se tenir il réunit trois conseillers le 5 avril 1925. Le conseil restreint délibère valablement. Il décide de faire le nécessaire pour assurer le recrutement d’une section de 12 hommes, soit 10 pompier, un sergent et un caporal.
Avec Arthur Jailllant, Onésime Bérost, Arthur Flogny, Marie Herluison, et hors conseil faisant partie de la Commission de Recrutement, Albert Bérost, Maurice Dutertre, Albert Deschamps, Paul Toulouse, seront les artisans de cette renaissance.