...Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe un bouquet de houx vert et de bruyère en fleurs.
Je dois ce document - signé du maire Bonnemain, du curé Herluyson et d’un parent le Lieur- à Yves Bernaudat qui m’avait fait profiter de ses recherches. Il m’avait également apporté des copies d’actes sur lesquels était indiqué que les enfants morts prématurément étaient ensevelis devant le portail de l’église.
(La mortalité des nouveau-nés était toujours importante aux XVIIème et XVIIIème siècles. Pour dispenser l’âme de leur enfant d’une errance dans les limbes, ils étaient ondoyés à défaut d’être baptisés et les petits corps reposaient au plus près de l’instance divine.)
Les plus anciennes sépultures du village ont été découvertes en 1912 dans un cimetière mérovingien (ou carolingien) au hameau du Grand-Chaast. Vingt sarcophages qui furent sans doute brisés et vendus si l’on en croit Pierre Louis Célestin Douge, curé de Fontvannes. : «ce champ si riche de ruines est considéré comme une carrière au service de quiconque a besoin de matériaux à bâtir car plusieurs particuliers, même de Fontvannes, en ont acheté pour servir aux constructions qu’ils avaient à faire».
Y eut-il un très ancien cimetière à Bucey ? Marcel Delooze m’a rapporté ce fait : « J’avais 7 ou 8 ans en 1941 ou 42. Après un gros orage, l’eau a emporté des os qui venaient d’un ancien cimetière situé près de chez Bruno Velut, sur la droite d’un chemin disparu. Ils ont été traînés jusqu’à la vieille ferme à Marchais sur la place. Les gamins avaient ramassé les ossements et les avaient portés à Henry Léger qui était instituteur».
Saint-Augustin dit quelque part qu’ensevelir un mort auprès d’un monument élevé à la mémoire des martyrs est profitable à l’âme des défunts. Lorsque les églises furent élevées partout en terre chrétienne, on voulut être enterré dans leur enceinte. Les plus puissants le furent à l’intérieur même. En témoignent toutes ces dalles que l’on y voit encore. Il y avait dans l’église de Bucey une sépulture à la mémoire du seigneur Adérald de la Roère et de son épouse morts au XVIIème siècle. Et elle n’était pas la seule. En 1847, lors d’un orage terrible les eaux envahirent la nef. Le curé de Fontvannes note dans son carnet : « Comme cette église avait jadis servi de sépulture, la partie des eaux qui déjà s’était enfuie de la terre de son atrium jadis remuée, avait de place en place déprécié le terrain et abaissé les carreaux de sorte qu’on pouvait facilement reconnaître toutes les anciennes fosses, ce qui a nécessité un nouveau carrelage qu’on a effectué aussitôt qu’on a pu ».
À cette occasion, la dalle du seigneur fut déposée et sans doute enfouie dans le sol. Le curé s’en était indigné. «Il eût été si facile de la conserver en la maintenant debout, contre la muraille, dans un endroit décent, si l’on ne pouvait pas faire autrement que de la déplacer.»
En 1743, le vingt six avril, eut sans doute lieu la dernière inhumation à l’intérieur de l’église sous la statue de Sainte Anne, que l’on voit toujours, dans la chapelle dédiée à Saint-Pierre, à gauche du chœur. Celle du Sieur Nicolas Louis le Lieur, écuyer seigneur de Chat (sic) âgé de quatre-vingt-cinq ans.
CIMETIERE, CHAMP DU REPOS
En des temps très anciens...
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